Aidants : PagePrincipale

Un film photographique et sonore qui témoigne de cette relation intime et singulière où s’entremêlent bienveillance, amertume, don, épuisement, opportunités, contraintes, culpabilité, amour…

La bande annonce du documentaire

Accéder au film

Le film est dorénavant disponible en libre accès afin d'organiser des projections privées ou collectives. Contacter-nous à partir de notre page J'organise une projection, nous vous ferons parvenir le guide d'animation pour une séance ciné-action, à très bientôt !

Le projet

A l’origine

Nos Mémoires Vives est une association montpelliéraine qui se donne pour objet de faire entendre la voix des personnes âgées et porter les sujets liés au vieillissement sur la place publique. Ses outils principaux sont le récit de vie, la collecte de témoignages et la valorisation de ces derniers par l’audiovisuel. Elle intervient auprès des structures sociales et médico-sociales, sur les territoires pour collecter la mémoire de collectivité ou encore en établissements scolaires pour proposer des espaces de rencontres et de collectes intergénérationnelles.
L’ensemble des actions donne lieu à la création de documentaires ou séries de podcast, accessibles sur le site de l’association et sous forme d’évènements grand public.

Le projet / parti-pris

En France, il y aurait plus de 11 millions d’aidants, accompagnant un proche à différents stades de la vie. Comme le dit un de nos témoins, les aidants représentent “le plus gros parti de France.” Ce chiffre laisse donc à penser qu’un jour nous serons tous concernés. Pourtant cette réalité est assez méconnue et nous sommes peu préparés à endosser ce rôle.

Lors de ces précédents projets, Nos Mémoires Vives a fait le constat que “personne âgée” est associée à “perte d’autonomie”. La tendance actuelle est cependant de vivre le plus longtemps chez soi. Afin de pouvoir garantir dépendance et maintien à domicile, la figure de l’aidant devient indispensable et donc indissociable de celui que nous appelons l’aidé.

De ce constat, des questionnements ont émergé que nous avons eu envie d’aller explorer, avec le souhait de porter les résultats de cette enquête auprès du grand public : Comment devient-on aidant ? Comment vit-on le fait d’être aidé ? Comment se reconnaît-on en tant qu’aidant ? Comment la relation intime qui lie l’aidant et l’aidé évolue-t-elle avec les avancées de la dépendance et/ou de la maladie ?

Le processus

Accompagnés par une équipe de professionnels (infirmiers, coordinateur de réseau gérontologique, neuropsychologue, animateur de café des aidants) et par des aidants eux-mêmes, nous avons repéré et mobilisé les protagonistes du film sur le territoire du grand Pic St Loup dans l’Hérault.

L’objectif était de connaître le vécu de l’aidant, comprendre ce que revêtait dans la réalité ce terme d’aidant mais aussi de donner la parole à l’aidé afin qu’il puisse témoigner de son entrée dans la dépendance. En effet, au-delà de devenir aidant, nous sommes tous amenés à devenir vieux et pourtant peu préparés au fait de faire face progressivement à nos pertes physiques ou psychiques.

9 aidants et 7 de leurs proches aidés ont ainsi été interviewés séparément ou en binôme le temps d’un entretien accordé à Nos Mémoires Vives et d’une séance de prise de vue avec Sarah Desteuque. Parmi eux des duos mère-fille, mère-fils, mari-femme, femme-femme ou encore des trios mère-père-fille. Parmi les aidants, Certains travaillent, d’autres ont dû arrêter leurs activités professionnelles pour s’occuper de leur proche ou d’autres encore sont à la retraite. Parmi les aidés, certains ont la maladie d’Alzheimer, d’autres Parkinson, d’autres encore sont tout simplement avancés en âge.
Au micro, ils ont retracé leurs parcours face à l'arrivée de la maladie, de la vieillesse, de la dépendance. Face à l’appareil photo de Sarah Desteuque, ils ont ouvert leur quotidien. Avec sensibilité et authenticité, ils ont livré des éléments sur leur relation intime avec une réelle volonté de partager leur vécu à d'autres, qui un jour, suivront peut-être le même chemin.

«Aidant, aidé : corps à cœur engagé»

A partir des 20h de rushs sonores collectés et plus de 1000 photographies réalisées, le documentaire "Aidant, aidé : corps à coeur engagé" est né. Un jeu habile entre le son et l’image a permis de renforcer la puissance des témoignages avec une immersion dans le quotidien. Des interludes graphiques illustrent également les propos des protagonistes, en jouant avec la dualité aidant-aidé.

Le film d’une durée de 60 min donne à voir et entendre un témoignage sur cette relation singulière, essayant de restituer ses RÉALITÉS et ses ambivalences, entre amertume, bienveillance, épuisement, don, contraintes, culpabilité, amour... Un film qui amène aussi à se questionner sur la vieillesse, celle de ses proches et aussi sa propre vieillesse.

L'équipe

Les artistes

Pauline Orain, réalisatrice, co-fondatrice de l'association Nos Mémoires Vives.

Autodidacte dans les métiers de l'audiovisuel et munie principalement d'un enregistreur, j'aime tout particulièrement partir à la rencontre de nos aînés pour les aider à dérouler le fil de leur histoire et récolter les pépites de notre patrimoine immatériel. Des moments de partage riches, profonds et qui au delà de la parole apporte utilité et valorisation de soi. Au delà des mémoires vivantes, je souhaite créer des médias qui parlent de la vieillesse, sujet que l'on ne souhaite pas voir mais pourtant auquel nous allons tous être confrontés.

Sarah Desteuque : photographe indépendante basée au pied du Pic Saint-Loup, proche de Montpellier.

Je réalise des reportages photographiques, des photos de voyage : paysages et portraits, pour lesquelles je me déplace partout en France et aussi à l'étranger.
Par la photographie je vais à la rencontre des groupes d’hommes et de femmes en marge ou méconnus des sociétés dominantes. Mon objectif est de montrer leurs modes de vies, de leur permettre de s'exprimer à travers mes photographies. Pour cela, je prends le temps d'entrer en contact par différentes visites, simplement pour établir le dialogue, sans appareil photographique. Lorsque le lien de confiance est crée entre nous, je me sers alors d'un appareil photo qui me permet d’être discrète et saisir de réelles scènes de vie. L'usage du grand angle me permet de ne pas dissocier le sujet de son environnement qui définit en partie l’identité des individus.
Mon souhait est de montrer des modes de vies singuliers et plus simplement l'Autre dans ce qu'il est. C'est ce que mes photographies veulent exprimer.