L'équipe

Les artistes

Pauline Orain, réalisatrice, co-fondatrice de l'association Nos Mémoires Vives. Autodidacte dans les métiers de l'audiovisuel et munie principalement d'un enregistreur, j'aime tout particulièrement partir à la rencontre de nos aînés pour les aider à dérouler le fil de leur histoire et récolter les pépites de notre patrimoine immatériel. Des moments de partage riches, profonds et qui au delà de la parole apporte utilité et valorisation de soi. Au delà des mémoires vivantes, je souhaite créer des médias qui parlent de la vieillesse, sujet que l'on ne souhaite pas voir mais pourtant auquel nous allons tous être confrontés.
Sarah Desteuque : photographe indépendante basée au pied du Pic Saint-Loup, proche de Montpellier. Je réalise des reportages photographiques, des photos de voyage : paysages et portraits, pour lesquelles je me déplace partout en France et aussi à l'étranger.
Par la photographie je vais à la rencontre des groupes d’hommes et de femmes en marge ou méconnus des sociétés dominantes. Mon objectif est de montrer leurs modes de vies, de leur permettre de s'exprimer à travers mes photographies. Pour cela, je prends le temps d'entrer en contact par différentes visites, simplement pour établir le dialogue, sans appareil photographique. Lorsque le lien de confiance est crée entre nous, je me sers alors d'un appareil photo qui me permet d’être discrète et saisir de réelles scènes de vie. L'usage du grand angle me permet de ne pas dissocier le sujet de son environnement qui définit en partie l’identité des individus.
Mon souhait est de montrer des modes de vies singuliers et plus simplement l'Autre dans ce qu'il est. C'est ce que mes photographies veulent exprimer.

Les protagonistes

Sebastienne, fille de Pierre et Annie et proche aidante.
Habitant à quelques kilomètres de son père, Sebastienne est aux premières loges pour constater ses “beugs” et le début de sa maladie d’Alzheimer. Naturellement et sans se reconnaître en tant que telle, elle devient aidante pour compenser les “pirouettes” paternelles et met sa vie professionnelle entre parenthèses. Au bout de plusieurs années et presque à bout de souffle, Pierre entre en EHPAD. Un peu de répit puis vient le tour d’Annie, sa mère qui fait subitement un AVC sévère et reste aphasique. La décision est prise de rapatrier Annie de Grenoble jusqu’au village où habite Sebastienne. Avec un peu plus de recul sur sa posture et connaissant désormais les rouages du milieu médico-social, elle devient aidante de ses deux parents tout en étant aussi maman de deux adolescentes. Fière de son rôle, elle décide de revenir sur les bancs de l’université pour suivre un DU sur le répit des aidants.





Pierre fils de Marcelle et Marcelle, maman de Pierre
Pierre habite à 5 minutes à pied du domicile de Marcelle, sa maman. Quotidiennement il a l’habitude de passer voir si tout va bien, faire quelques courses ou donner les médicaments. Un soutien naturel au sein de la famille, facilité par la proximité.

Lola, épouse et aidante de Jacques / Jacques aidé par Lola
Il y a quelques années le diagnostic tombe. Jacques est atteint de la maladie de Parkinson et d’une ostéoporose aigue. Les douleurs lui sont insupportables entraînant aussi des variations d’humeur. Le couple a des difficultés à retrouver un équilibre face à la maladie, entre l’envie de foncer et profiter de la vie pleinement ou bien prendre le moins de risque possible pour vivre à deux plus longtemps.

Catherine, épouse et aidante de Denis / Denis époux et aidé de Catherine
Lorsque Denis chute sur la tête, Catherine se dit que la vie ne sera plus jamais comme avant. Quelque temps après, la maladie d’Alzheimer est diagnostiquée. La répartition des rôles et des tâches dans le couple se trouve bouleverser. Lucide sur sa maladie et l’investissement croissant pour sa femme, Denis essaie de faire au mieux pour ne pas trop peser.

Andrée, aidée par sa fille Annie
A 94 ans, Andrée se retrouve seule dans la maison familiale et attend la fin avec impatience. Sa fille Annie habite à 400km et vient une fois par mois pour s’occuper des tâches que ne peut plus accomplir Andrée. Malgré la reconnaissance de l’investissement de sa fille, Andrée vit difficilement le fait de ne plus se suffire. Arrivée à l’âge de la retraite et habitant à plus de 400km du domicile de ses parents, Annie s’est posée la question de déménager pour s’occuper de leurs vieux jours. La décision a finalement été prise de venir plus régulièrement pour les aider. Son père décédé, elle endosse le costume d’aidant en prenant les charges que sa mère ne peut plus assumer. Avec le souci constant de savoir si elle fait trop ou pas assez.

Frédérique
Nous rencontrons Frédérique 15 jours après le décès de sa maman qu’elle a accompagnée pendant plusieurs années. Auparavant, elle s’est occupée de son père atteint de la maladie d’Alzheimer en le recueillant chez elle pendant les dernières années de sa vie. Une vie de durs combats menés et la sensation d’être désormais face à un vide à combler. Comment redonner du sens à sa vie ?

Alain, époux et aidant de Patricia
Alain a pris la décision de rapatrier sa femme Patricia à son domicile, plutôt qu’en EHPAD. Le fait de devenir aidant à part entière s’est imposé comme non négociable, avec la difficulté de co-habiter avec son épouse, qui ne ressemble plus beaucoup à celle qu’il a épousée. Comment survit la relation affective dans un quotidien fait de gestes médicaux ? Au fur et à mesure du temps, Alain se définit une place bien à lui : c’est d’un majordome des temps modernes.
Difficile pour Patricia d’accepter ce qu’elle est devenue : une personne passant la plupart de ses journées au lit, en quasi incapacité de s’alimenter. Reconnaissante vis à vis de son mari Alain, elle jalouse aussi son autonomie et sa liberté d’être et d’agir.

Dominique, aidante de son épouse Claudia
Dominique a vu sa vie basculer le jour où la maladie d’Alzheimer a été diagnostiquée pour son épouse Claudia. Chemin faisant, elle a accepté la maladie, accepté de devenir aidante et que son couple, par la force des choses, devienne fusionnel. Elle confie sa souffrance de ne plus exister en tant qu’aidante et du peu de répit qu’elle a pu s’accorder. Confrontée à la vulnérabilité de l’autre et à l’évolution de la maladie, elle s’étonne tout de même de réussir à retirer de cette expérience des bénéfices pour sa personne.

Sandrine, aidante de son père Robert
Sandrine travaille en maison de retraite. Lorsque son père se retrouve en incapacité de vivre seul chez lui, elle décide de le rapatrier dans un appartement en face de son domicile. Parfois la fille, parfois l’aidante, parfois la professionnelle, elle accomplit les actes de la vie quotidienne, appuyée par une équipe d’intervenants. Avec la vigilance de réussir à ce que son père fasse figure d’autorité et puisse poursuivre son rôle hiérarchique.

L'équipe support

L'équipe qui accompagne le processus et la diffusion :
Edith Meffre co-conception entretien et derushage
Mathilde Boucher dérushage, communication sur le projet
Sébastienne Clavel, chargée de la diffusion du documentaire.